« Hello ! Moi c’est Camille, j’ai 26 ans, Bac+3 et …. je suis au chômage. Bonjour Camille… ». Alors non je ne suis pas au « Chômage anonyme ». Mais vous savez, quand on est en recherche d’emploi, le sentiment de culpabilité et de honte peut vite arriver. Le sport m’aide beaucoup à faire face.
« Être au chômage » ce n’est pas un gros mot
Tout est dit (ou presque) dans le titre : être au chômage ce n’est pas un gros mot ou la honte. Oui je m’actualise tous les mois sur Pôle emploi et ma boite mail est devenue une compilation d’Alerte Emploi Indeed, Monster, MeteoJob etc. Il faut faire avec mais bon il y a des situations (un peu) énervantes que l’on peut rencontrer lorsque l’on est au chômage.
Voici le top 6 des situations les plus énervantes quand on est au chômage.
Situation 1 : « Et sinon tu fais quoi comme boulot ? »
Moment fatidique, sourire gêné.
- Moi : « Heu… je viens de terminer un CDD (ça fait déjà 6 mois que c’est terminé, mais bon hein, on est pas obligé de tous dire) et là je suis à la recherche d’un emploi.
- Jean mich’ : « Ah d’accord et tu cherches dans quoi ? »
- Moi : communication, marketing et web
- Jean mich’« Ah… car tu sais avec la situation économique actuel c’est la communication qu’on supprime en premier dans une entreprise ».
- Moi : « Non c’est vrai ? Je vis dans une grotte et je n’avais pas fait gaffe du tout » (Bon ok ça je l’ai gardé pour moi) vite vite un Mojito !
Ce que je veux dire c’est que lorsque l’on est avec d’autres personnes, ce n’est pas la honte de dire qu’on est au chômage. Il peut toucher n’importe qui et même la personne avec qui tu discutes dans un bar. Il est important de l’accepter même si ce n’est pas facile.
Pour être honnête j’ai du mal à l’accepter à 100%. Mais bon ! Quand tu reçois ton 300ème emails de ce type : “En réponse à votre candidature, je suis au regret de devoir vous informer que celle-ci n’a pas été retenue. Nous sommes très sensibles à l’intérêt que vous portez à notre entreprise, et conservons vos coordonnées afin de vous recontacter au besoin”, tu te dis qu’il faut l’accepter et très rapidement.
Situation 2 : tu es jeune ! Tu as le luxe de pouvoir choisir le boulot qui te plaît.
Alors mettons les choses aux clair, je n’ai pas le pouvoir de faire apparaître « le job de mes rêves » avec une baguette magique ! Quand je postule il y a des concurrents, alors non je n’ai pas le choix.
Situation 3 : tu pourrais te reconvertir non ?
Comment dire ? Je n’ai pas trouvé le travail que je veux, alors me reconvertir ? Non merci … Allez je vais regarder mes mails.
PS : Quand je n’ai pas le moral, je me dis que je devrais tout plaquer pour aller élever des biquettes dans le jura, ouvrir un restaurant ou vendre des bols avec nos prénoms dessus.
Situation 4 : Quand tu vois une offre d’emploi
- Bac+5
- Grande école de commerce
- 5 ans d’expérience minimum
- Bilingue, le chinois serait un plus et le polonais aussi
- Compétences : graphisme, secrétariat, évènementiel, administratif, compatibilité … jouer des claquettes aussi non ?
Situation 5 : Sois aimable à tes entretiens et présente toi bien !
Non c’est vrai ? Je pensais y aller sans rien préparer et en faisant la tête
Situation 6 : Tu peux appeler le coiffeur pour me prendre un rendez-vous et allez faire quelques courses aussi ?
À 2 doigts de partir avec des biquettes…
A noter : Une web série qui est vraiment très drôle et comme son nom l’indique, parle des galères des jeunes diplômés, à voir d’urgence : JEUNE DIPLOMEE
Le sport et le chômage
Pour en venir au sport, c’est devenu un rituel. Le running, la piscine, le vélo, sont des activités sportives qui ont plusieurs avantages, plus particulièrement quand je suis au chômage.
Point 1 : organiser mes semaines
Le sport permet de remplir mon agenda, tout simplement. Je vais être honnête il y a des semaines plus remplies que d’autres. Et se dire «mardi je vais à la piscine, vendredi je vais courir etc.» ça booste et ça permet d’avoir un planning et de s’occuper.
Point 2 : se sentir bien
Quand je reçois le 3ème mail de refus dans la journée, je ne sors pas le chapeau pointu et les paillettes, si vous voyez ce que je veux dire. Alors faire du sport permet d’évacuer la mauvaise humeur et de repartir du bon pied.
Point 3 : se fixer des objectifs
Il y a des jours où je ne trouve pas d’offres intéressantes. Ça stagne. En parallèle je progresse en sport et j’arrive à atteindre mes objectifs. Résultat : on sort le chapeau pointu et on a confiance en nous ! C’est pratique pour les entretiens (la confiance, pas le chapeau pointu).
Point 4 : les loisirs, un atout dans le CV
Après avoir glané quelques conseils et passé plusieurs entretiens, je me rends compte (entre autre) qu’indiquer ses loisirs dans son CV peut être un atout. Au début je n’y croyais pas trop, mais quand j’ai commencé à indiquer que je faisais du surf, de la course à pied etc. J’ai vu que ça intéressait les recruteurs.
Imaginez que vous postulez dans une entreprise, une agence de communication, une collectivité et que les salariés se rejoignent tous les mardis soirs pour faire du football ou jouer à la pétanque et PAF ! Ils voient que vous pratiquez ce sport et ça peut aider pour passer les entretiens.
La pratique d’un sport évoque aussi l’esprit d’équipe, la persévérance etc. Des atouts utiles en entreprise.
À vos baskets ! (ou à vos boules de pétanques)